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Additifs (les) dans le vin

Additifs : Louis Pasteur parlait du vin comme la plus hygiénique des boissons.  En France, le vin a toujours été considéré comme un breuvage sain, sans artifice, un produit du terroir bon pour le moral et les artères !  Mais comme chacun le sait, le vin est constitué de matières vivantes en évolution. Donc, il est instable !

Pour garantir sa stabilité microbienne à long terme, l’utilisation de certains additifs est indispensable et en tout premier :

l’anhydride sulfureux (SO2), produit vedette, l’un des meilleurs antiseptiques connus pour le vin. Il fait presque l’unanimité pour ses propriétés et les avantages qu’il apporte. Rien jusqu’à présent n’a pu le remplacer. Aucun autre additif ne peut assurer avec autant d’efficacité, la protection du moût et des vins. Il agit en inhibant les levures et les bactéries et en prévenant l’oxydation. Pourtant c’est un des produits chimiques les plus détestés dont on veut aujourd’hui limiter l’emploi au strict minimum. Existe-t-il alors une solution de rechange ?

Une des solutions expérimentées pourrait être l’utilisation avec le SO2 de produits dits adjuvants pour notamment en diminuer les doses !

L’acide sorbique (sous sa forme salifiée appelée sorbate de potassium). Il est connu pour ses propriétés antifongiques et son pouvoir inhibiteur sur les levures. S’il ne peut interrompre une fermentation très active, il peut cependant en arrêter une lorsque celle-ci est presque achevée, (quand la population des levures est faible). N’agissant pas sur les bactéries, il doit donc être associé au SO2. Sans cette combinaison, il serait alors dégradé par les bactéries entrainant la formation de molécules indésirables et une odeur rappelant celle du géranium.

Question récurrente, les vins seraient-ils contaminés par des additifs indésirables, les pesticides ?

Comme le révélait une étude publiée en 2009* de PAN-Europe, des dizaines d’additifs chimiques sont utilisés dans la fabrication de certains vins. A quoi servent-ils ? Pourquoi ne sont-ils pas (encore) mentionnés sur les étiquettes de nos bouteilles ? Et le pire ! Certains pesticides cancérigènes se retrouvent dans nos verres sous forme de résidus. Tous les vins sont-ils contaminés ? Seraient-ils alors dangereux pour le consommateur ?

L’étude démontre que 100 % des vins de culture « traditionnelle » (non bio) comportent des résidus de pesticides. Certains sont potentiellement cancérigènes, toxiques ou néfastes au développement humain ou la reproduction, à des niveaux parfois 5800 fois plus élevés que ceux autorisés pour l’eau du robinet. Il est à noter que les vins biologiques analysés à l’exception de ceux contaminés par le vent ne renferment pas de résidus de pesticides.

L’étude réalisée par PAN et le MDRGF montre que l’utilisation très intensive de pesticides en viticulture (20% des pesticides utilisés sur 3% seulement de la surface agricole) a comme conséquence la présence systématique de nombreux résidus dans les vins.

Voici quelques unes des molécules toxiques les plus fréquemment détectées dans les vins et leurs effets sur la santé :

– Carbaryl (pesticide) : cancérigène possible et perturbateur endocrinien.

– Carbendazim (fongicide) : suspecté d’être mutagène et perturbateur hormonal.

– Pyriméthanil (fongicide) : cancérigène possible.

– Tébuconazole (fongicide) : suspecté d’être reprotoxique (désigne tout phénomène de toxicité pour la reproduction, en particulier quand elle entraîne la stérilité) et cancérigène.

Thiophanate-methyl (fongicide) : suspecté d’être mutagène et cancérigène. (Molécules : Effets sur la santé, source US-EPA, CIRC et UE)

* L’étude a été coordonnée par PAN-Europe, et soutenue par le MDRGF pour la France, Global 2000 pour l’Autriche et Greenpeace Allemagne.

François

  • 1990 – Les grands vins du monde, préfacé par Gérard Depardieu. 
  • 1992 – Grands et petits vins de France, préfacé par Jean Carmet.
  • 1996 – Le guide des grands et petits vins de France, préfacé par Alain Favereau.
  • 2000 – The Flammarion Guide to World Wines
  • 2013 – Les vignobles mythiques, aux éditions Belin préfacé par Pierre Lurton (Cheval Blanc et Yquem).
  • 2014 – Prix Amunategui-Curnonsky décerné par l’APCIG (association professionnelle des chroniqueurs de la gastronomie et du vin).
  • 2016 – Cépages & Vins aux éditions Dunod.
  • 2020 – Cépages & Vins, nouvelle édition, éditions Dunod.

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