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Bergeracois (le) sud-ouest

Bergeracois (le) : région qui prolonge en Périgord le vignoble bordelais vers l’est. Il n’en est séparé que par les limites administratives des départements, limites qui ne correspondent à aucune véritable distinction géologique ou climatique. Si l’on y ajoute un encépagement très proche de celui du Bordelais, on comprend mieux pourquoi ces vins étaient dans le passé assimilés à des bordeaux.

Autant dire qu’ils ont longtemps souffert d’un problème d’identité. D’ailleurs, au Moyen-Âge, ils étaient désignés sous le qualificatif de « vins du Haut-Pays ». Leurs relations avec le négoce bordelais furent ponctuées par une longue série de conflits depuis le XIIIe siècle : cargaisons bloquées, accès au port de Bordeaux freiné par des règlements protectionnistes, subtiles luttes d’influence lors de la guerre de Cent Ans, intrigues incessantes… Cette bataille commerciale appartient désormais à l’Histoire. D’une part, la région a su conquérir son identité ; d’autre part, les négociants bordelais assurent aujourd’hui 42 % des ventes de vins de Bergerac. La concurrence n’est donc plus de mise. Le Bergeracois offre treize AOC sur ces terres du Périgord, pays de la truffe, du foie gras et des cèpes.

Les appellations du Bergeracois (en AOC/AOP)

  • Bergerac rouge
  • Bergerac rosé
  • Bergerac sec (vin blanc)
  • Côtes de Bergerac rouge
  • Côtes de Bergerac blanc (moelleux)
  • Pécharmant (vin rouge)
  • Rosette (vin blanc moelleux)
  • Monbazillac (vin blanc liquoreux)
  • Saussignac (vins blancs moelleux ou liquoreux)
  • Montravel (vins blancs secs, moelleux ou liquoreux)
  • Côtes de Montravel (vins blancs secs, moelleux ou liquoreux)
  • Haut-Montravel (vins blancs secs, moelleux ou liquoreux)
  • Montravel rouge

Caractéristique des vins du Bergeracois

Si le vignoble s’est réduit de 30% en trente ans, cette évolution s’est faite au détriment des vins de table. Les vignerons se sont engagés dans une politique de qualité croissante : plantation de cépages nobles lors des renouvellements, regroupement de parcelles, rééquilibrage des volumes de blancs et de rouges, nouvelles méthodes de vinification…

Les cépages du Bergeracois

Les cépages sont les mêmes que pour les bordeaux.

– Pour les vins rouges et rosés : merlot ; cabernet-sauvignon ; cabernet franc ; malbec (cot).
– Pour les vins blancs : sémillon ; sauvignon ; muscadelle ; ugni blanc.

Petite histoire des vins du Bergeracois

La présence de ce vignoble est attestée depuis le XIIe siècle. Il a été développé par les moines du prieuré Saint-Martin de Bergerac. Le terroir viticole (ou vinée) de Bergerac est depuis longtemps organisé pour garantir la qualité de sa production selon des règles précises, édictées par les consuls de la ville et cela depuis le XIVe siècle. Mais il fallut également ferrailler dur devant les cours de justice pour que les tonneaux bergeracois puissent descendre la Dordogne sans être inquiétés par les Bordelais. L’AOC date de 1936.

La route des vins

De Bergerac, cité de la douceur de vivre, de la gastronomie, et capitale du Périgord pourpre, quatre itinéraires sont proposés, de 80 à 150 km, pour partir à la découverte des différentes appellations et de leur patrimoine culturel. L’un d’eux, appelé « Vignobles et bastides », traverse les plus belles bastides, ces villes nouvelles et places fortes élevées au XIIIe siècle tant par les Anglais que par les Français.

Le vignoble bergeracois

Etabli sur les deux rives de la Dordogne dont les brouillards matinaux les protègent des gelées tardives, le vignoble Bergeracois regroupe aujourd’hui sur 93 villages, plus de 12 000 hectares.
La rive droite est constituée de terrasses mariant des sols de graves, de sables et de dépôts alluvionnaires. La rive gauche s’élève en succession de coteaux, où prédominent les sols calcaires. Associés à ces sols très favorables à la production viticole, le climat tempéré et l’ensoleillement abondant contribuent naturellement à donner au vignoble de Bergerac tous les atouts pour produire de grands vins.

Le Climat

Ouverte sur les influences océaniques, la région de Bergerac est une enclave de douceur dans un département au climat souvent rude. C’est à Bergerac que fut acclimaté pour la première fois en Europe le lagerstroemia, cet arbre à fleurs tropicales qui prospère dans tous les jardins de la ville à l’instar des mimosas.

La géologie

Les sols se composent de gravier sablonneux, d’argile, quartzeuse ou crayeuse, avec des traces de fer. L’alliance favorable des sols et du climat et les facilités de transport par voie d’eau que procurait alors la Dordogne, très aisément navigable, expliquent pourquoi le vignoble de Bergerac fut replanté après l’invasion du phylloxéra, alors que dans le reste du département, l’important vignoble disparaissait définitivement.

La production

La production annuelle est de 86 millions de bouteilles dont 59 % sont des vins rouges et 39 % des vins blancs. 1 200 viticulteurs travaillent la vigne, 45 % sont des viticulteurs indépendants et 55 % des viticulteurs en coopératives. Ces derniers sont regroupés par huit unités coopératives.

François

  • 1990 – Les grands vins du monde, préfacé par Gérard Depardieu. 
  • 1992 – Grands et petits vins de France, préfacé par Jean Carmet.
  • 1996 – Le guide des grands et petits vins de France, préfacé par Alain Favereau.
  • 2000 – The Flammarion Guide to World Wines
  • 2013 – Les vignobles mythiques, aux éditions Belin préfacé par Pierre Lurton (Cheval Blanc et Yquem).
  • 2014 – Prix Amunategui-Curnonsky décerné par l’APCIG (association professionnelle des chroniqueurs de la gastronomie et du vin).
  • 2016 – Cépages & Vins aux éditions Dunod.
  • 2020 – Cépages & Vins, nouvelle édition, éditions Dunod.

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