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Bouteille (récipient)

Bouteille : récipient en verre de forme cylindrique qui sert à conserver le vin avec une contenance standard de 75 cl. Par métonymie, bouteille désigne également son contenu : « boire une bonne bouteille ».

La forme de la bouteille renseigne sur l’origine du vin qu’elle contient. En France, on trouve ainsi :

  • la bordelaise. Elle a été créée par le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux. Elle est utilisée aussi pour les vins du sud-ouest ;
  • la bourguignonne. Elle est utilisée pour les vins de Bourgogne mais aussi dans d’autres régions ;
  • la Jura et la Clavelin pour les vins du Jura et de Savoie. Mais le clavelin, d’aspect rebondi, trapu, surmonté d’un col fin, est exclusivement réservé aux vins jaunes du Jura. Sa contenance, dérogatoire à la règle générale, est de 62 cl. ;
  • la Muscadet et l’Anjou pour les vins de la Loire ;
  • la rhodanienne pour les vins des Côtes du Rhône ;
  • la champenoise pour les Champagne. Il existe aussi des bouteilles spéciales comme celle du Dom Pérignon ;
  • la flûte d’Alsace.  A l’aspect pointu et allongé, elle est utilisée pour les vins d’Alsace ;
  • la gaillacoise utilisée pour les vins de Gaillac ;
  • la flûte à corset, dont la partie cylindrique est resserrée à la base, est utilisée pour les vins de Provence et de Corse.

Son histoire

Son histoire remonte à l’Antiquité, le jour où fut inventée la canne à souffler le verre. Ustensile précieux protégé d’un clissage, elle servait de carafe pour le service du vin. Valut-elle un jour les nombreux surnoms dont l’affubla Rabelais dans Gargantua, fiole, bourrache, flacon, pinte, ferrière guedoufle, etc. ?

En tout cas, on la retrouve un siècle plus tard, en noir et sous forme de sphéroïde. Mais il fallut attendre 1778 pour que l’Encyclopédie de Diderot la consacre comme « presque le seul récipient en usage parmi nous pour le vin ». À cette époque, elle s’allonge, prend la forme cylindrique et se personnalise en « bourguignonne », suivie au début du XIXe siècle par le « bordelaise » et la « champenoise ». On passe alors au verre vert (pivette) et au verre blanc. En 1894, Claude Boucher, maître verrier, fut le premier à fabriquer les bouteilles mécaniquement. Un triple objectif était atteint : la bouteille devenait le récipient le mieux adapté au transport, à la conservation du vin, à la présentation et au service de table.

Ses formes

Une bouteilles de vin se compose de plusieurs parties :

  • la bague, qui entoure la partie supérieure,
  • le col, qui correspond à la partie effilée au sommet,
  • l’épaule, c’est-à-dire la partie évasée qui relie le col au fût,
  • le fût, qui est la partie principale et la plus large de la bouteille,
  • le fond, qui peut être plat, piqué (convexe) ou semi-piqué.

Les différents types de  bouteilles

Il est curieux de noter que la plupart des bouteilles ayant une contenance supérieure au magnum portent le nom d’un roi biblique. Il existe, dans la réglementation française et européenne sur la contenance des bouteilles, certaines dérogations qui tiennent compte des spécificités des terroirs.

Les vins du Rhin peuvent ainsi être commercialisés en litre-flûte d’une contenance d’un litre, en bouteilles de 70 cl et en demi-bouteilles de 35 cl.
Pour les vins du Rhin et ceux d’autres régions de tradition, le quart correspond à une capacité inférieure à 20 cl.

Par ailleurs, les vins mousseux et pétillants peuvent être commercialisés dans des flacons de capacité particulière.
Par exemple, la capacité nominale du médium champenois est de 57 cl (60 cl à ras bord).

Le clavelin, une bouteille à col court d’apparence trapue, est réservé aux vins des appellations Côte du Jura, Arbois, l’Étoile et Château-Chalon, et présente quant à lui une contenance de 62 cl.

Contenances inférieures à 75 cl

En matière de contenance des bouteilles de vin, la capacité standard est de 75 cl : un flacon de cette capacité est tout simplement appelé « Bouteille » pour les vins de Bordeaux alors qu’on parle de Champenoise pour les champagnes.

nom des bouteilles de champagne (de contenance inférieure à une Champenoise) :
– un Huitième pour 1/8 de bouteille soit 9,4 cl
– un Quart pour 20 cl
– une Chopine pour 1/3 de bouteille soit 25 cl
– un Demi pour 37,5 cl
– un Medium pour 4/5 de bouteille soit 60 cl.

Certains de ces termes sont également employés pour les bouteilles de vins de Bourgogne et de Bordeaux :
– une bouteille de 20 cl est appelée un Picollo
– 1/3 de bouteille soit 25 cl correspond à une Chopine
– une bouteille de 37,5 cl est appelée Demi ou Fillette
– pour une bouteille de 50 cl, on parle de « Chopine » pour les vins de Bourgognemais de « Pot » pour les vins de Bordeaux.

Les contenances supérieures à 75 cl

L’une des bouteilles de vin ou de Champagne les plus connues est le magnum, qui peut contenir l’équivalent de deux bouteilles de 75 cl, soit 1,5 litre.
Pour les vins de Bordeaux, il existe une contenance correspondant à 3 bouteilles de 75 cl (soit 2,25 litres). Ce type de bouteille est appelé une Marie-jeanne.

Pour les Champagne

La plupart des bouteilles ayant une contenance supérieure au magnum portent le nom d’un roi biblique. Après la bouteille de 75 cl, et le magnum (1 litre et demi), on trouve :

  • le Jéroboam (3 litres, soit 4 bouteilles) fondateur et premier souverain d’Israël, 931-910 avant J.C.
  • le Réhoboam d’une contenance de 4,5 l
  • le Mathusalem (6 litres, soit 8 bouteilles) patriarche biblique ayant vécu 969 ans.
  • le Salmanazar (9 litres, soit 12 bouteilles) Roi d’Assyrie, 859-824 avant J.C.
  • le Balthazar (12 litres, soit 16 bouteilles) Régent de Babylone, N.C-539 avant J.C.
  • le Nabuchodonosor (15 litres, soit 20 bouteilles) Roi de Babylone, 605-562 avant J.C.
  • le Salomon d’une contenance de 18 l.
  • le Melchisédech* ( 30 litres soit l’équivalent de 40 bouteilles), un record !

* Elle fut baptisée Melchisédech, du nom du grand prêtre roi de Salem (Jérusalem) en Canaan, à l’époque d’Abraham. Une exclusivité de la maison Drappier ! Une bouteille, haute de 110 cm et de 52 kilos, une fois remplie. La Maison trouva en Italie un verrier capable de la réaliser. Le taux de casse durant la fabrication est supérieure à 30 %. Pour cette bouteille géante, il fallut construire un pupitre en chêne renforcé pour la manipuler car le remuage et le dégorgement se fait à la main.

Dans le Bordelais

On parle de Double Magnum pour une bouteille de 3 litres et de Jéroboam pour une bouteille de 4,5 litres.
Une bouteille de 6 litres est appelée une Impériale, tandis que la bouteille de 18 litres porte le nom biblique de Melchior.
Bouteilles, la révolution des PET !

Après les capsules à vis et les bag in box, voici les vins présentés en PET. Exposée à Vinitech à Bordeaux et au salon de l’emballage à Paris, la bouteille en PET recyclable connaît beaucoup de succès dans de nombreux pays, surtout aux USA.

L’introduction en 1992 de la nouvelle bouteille en PET fut une révolution. Grâce à la recherche dans le domaine des matériaux, l’industrie des eaux minérales naturelles décide la première de remplacer le PVC par un nouveau polymère de plastique : le PET (polyéthylène téréphtalate). Ses propriétés sont mieux adaptées au marché de la bouteille plastique. Inaltérable, il ne casse pas, ce qui évite tout risque de coupures. Il est flexible et plus résistant, ce qui va permettre de réduire le poids des bouteilles. Plus légère, plus solide, plus souple, la bouteille en PET est aussi transparente que le verre.

Aujourd’hui, l’effort de recherche se poursuit sur le PET, afin de mieux exploiter toutes les potentialités de ce polymère parfaitement neutre et 100% recyclable.

Le succès du PET est d’abord venu de l’alternative à l’oligopole verrier qu’il représentait. Les metteurs en marché invoquent aujourd’hui son meilleur bilan carbone et ses avantages pratiques : légèreté et résistance.

Alors à quand du vin en PET ?

François

  • 1990 – Les grands vins du monde, préfacé par Gérard Depardieu. 
  • 1992 – Grands et petits vins de France, préfacé par Jean Carmet.
  • 1996 – Le guide des grands et petits vins de France, préfacé par Alain Favereau.
  • 2000 – The Flammarion Guide to World Wines
  • 2013 – Les vignobles mythiques, aux éditions Belin préfacé par Pierre Lurton (Cheval Blanc et Yquem).
  • 2014 – Prix Amunategui-Curnonsky décerné par l’APCIG (association professionnelle des chroniqueurs de la gastronomie et du vin).
  • 2016 – Cépages & Vins aux éditions Dunod.
  • 2020 – Cépages & Vins, nouvelle édition, éditions Dunod.

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