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Château Cheval Blanc Saint-Emilion (Bordeaux)

Château Cheval Blanc est un vin qui ne ressemble ni à un Saint-Emilion, ni à un Pomerol. Il n’est pas parmi les plus anciens mais un rejeton du voisin (château Figeac). Pourtant, il est hors du commun, il est incomparable, il a cette rare capacité d’être bon à tout âge. Insensible aux modes, il est magistralement unique. C’est tout simplement un Cheval Blanc, l’un des plus exceptionnels vins rouges du monde, l’un des seuls châteaux à avoir été épargné à la fin du XIXe siècle par le phylloxéra. Il est évidemment au sommet de son appellation s’étant accaparé pendant près de 60 ans (avec Ausone), du titre de Premier Grand Cru Classé A (rejoint depuis le classement de 2012 par deux autres châteaux, Angélus et Pavie). Un vin d’une réelle beauté dont la caresse précise enveloppe le palais d’une matière plus douce que le cachemire dit de lui Robert Parker saluant le Cheval Blanc 2011.

*Château Cheval Blanc s’est retiré du classement de 2022, à l’instar d’Ausone et d’Angélus. Ils n’ont donc pas déposé de dossier de candidature au prochain classement, qui doit voir le jour en 2022.

Château Cheval Blanc
Château Cheval Blanc entouré de 37 ha de vignes (Photo FC)

Cheval Blanc, un terroir mosaïque  

Cheval Blanc à l’extrémité nord-ouest de Saint-Emilion, frôle le territoire de Pomerol. Il est séparé de La Tour du Pin Figeac et de Figeac par la route départementale 245 et jouxte les domaines de Corbin Michotte, Jean Faure, et La Dominique. Ce terroir mosaïque constitué de terrasse de graves silico-argileuses appelée bande de Figeac repose sur des graves de sables et d’argile bleue recouverts de roches riches en oxyde de fer. Ainsi, pour faire simple, peut-on dire que l’argile arrive du voisin Petrus, le sable de la Dominique. Quant aux quelques croupes de graves, Cheval Blanc les partage avec château Figeac. Une variété de sols sans équivalent à Saint-Émilion !

L’agroécologie à Cheval Blanc

Château Cheval Blanc fait figure de pionnier en pratiquant sur les 39 ha du domaine, l’agroécologie. Les sols ne sont pas travaillés. Ils sont semés avec des couverts végétaux et des engrais verts assurant leur « auto-fertilité » par la stimulation de leur vie microbienne. 3000 arbres ont été plantés au cœur du parcellaire. Ils offrent corridors, nichoirs et habitats à une biodiversité plus que jamais indispensable à la protection et à la préservation du sol et des vignes. Différents troupeaux, moutons, poulardes, cochons, cohabitent avec le végétal assurant ainsi l’entretien et l’amendement des parcelles.

Carte château Cheval Blanc à Saint-Emilion
Carte château Cheval Blanc à Saint-Emilion

Les fameux cabernets francs de Cheval Blanc

Mais la véritable originalité de Cheval Blanc est ailleurs, dans son encépagement très atypique du reste de l’appellation. Ici, le cabernet sauvignon est singulièrement absent alors que le cabernet franc (ou bouchet) est à hauteur de 60 %. Le merlot, s’il domine généralement à Saint-Emilion tout en régnant en maître sur Pomerol, ne représente ici que 40 % de l’encépagement.

Le cabernet franc à Cheval Blanc
Ici à Cheval Blanc, le cabernet franc représente 60 % de l’encépagement contre 40 % pour le merlot (Photo FC)

Les cabernets francs ont la particularité d’être issus du patrimoine génétique du château. Ils ont été implantés au milieu du XIXe siècle et continuent d’être multipliés et utilisés. Ils produisent de petits raisins qui mûrissent admirablement sur un terroir plutôt précoce. On leur doit complexité aromatique, fraîcheur et cette touche d’élégance qui ne se construit, précise Pierre Lurton, jamais sur la force, mais autour de tannins veloutés, soyeux, fins, ces fameux tannins de cashmere, signature de Cheval Blanc. Et quelle belle complémentarité, ce sont ces cabernets francs qui invitent le merlot à voyager si élégamment dans le temps.

Château Cheval Blanc
Cheval Blanc en hiver un somptueux vignoble entretenu comme un jardin (Photo Michel Isserlis)

Un chai qui semble flotter en douceur sur les vignes

Cheval Blanc, cet élégant château du XIXe siècle avec sa chapelle privée de style troubadour regroupe un vignoble de 37 ha, important pour Saint-Emilion comparé au Médoc. Et dans le prolongement de cet ensemble très classique, un chai du XXIe siècle qui remplace tout en harmonie une construction des années 1970. C’est un soulèvement du sol, un chai-colline véritable défi technique. Il semble  flotter en douceur sur les vignes dans un mouvement de voiles de béton incurvées. Ce chai du XXIe siècle, Cheval Blanc en avait besoin pour mettre en exergue son vignoble mythique offrant des bouteilles d’une rare élégance (exporter à 85 %) et qui se négocie autour de 600 €*.

*Un mathusalem Cheval Blanc de 1947 a été vendu près de 305 000 $ chez Sotheby’s en 2010.

Château Cheval Blanc, le chai-colline
Château Cheval Blanc, le chai-colline avec son jardin suspendu planté de Pennisetum et autres Myscanthus (Photo FC)

Une modeste métairie du château Figeac

Parmi tous les grands crus du bordelais, Cheval Blanc partage avec Yquem le fait assez rare de n’avoir jamais quitté la famille de son fondateur. Le succès de Cheval Blanc est relativement récent. Ce cru provenait, au début du XIXe siècle, d’une bien modeste métairie, le Barrail des Cailloux (évoquant sans doute la nature de son sol !) qui appartenait au château Figeac. En fait, l’histoire commence en 1832 lorsqu’un certain Ducasse, président du tribunal de Libourne acquiert une propriété de campagne. Il achète pour cela 15 ha du château de Figeac* à la sortie de Libourne qu’il agrandit six ans plus tard avec 15 ha supplémentaires.

*Il fit sa demande à la comtesse de Carles dont  il avait été le précepteur des enfants. Elle était la propriétaire du château Figeac, un domaine qui couvrait alors 250 ha à Saint-Emilion.

Cheval Blanc, un coup de génie !

En 1852, sa fille Henriette épouse Jean Laussac-Fourcaud. A eux deux, ils vont assurer l’essor du domaine, d’abord en assainissant le terrain par d’importants travaux de drainage afin d’assécher cette ancienne grenouillère très argileuse puis en commençant à planter le fameux bouchet (cabernet franc) si atypique à la région. De front, le couple mène à bien la construction du château. Sa décision ensuite de ne plus vendre son vin sous le nom de vin de Figeac mais de créer sa propre marque (château Cheval Blanc) sera son coup de génie. Avec ce nom, il reprenait une légende qui voulait que le roi Henri IV monté sur un cheval blanc ait séjourné ici, dans ce qui était alors une auberge qui fut baptisée l’auberge du Cheval Blanc.

Château Cheval Blanc
Cheval Blanc, un élégant château du XIXe siècle. A gauche, Pierre Lurton (Photo FC)

Pierre Lurton, l’homme de Cheval Blanc

En 1998, après être restée dans la famille Fourcaud-Laussac plus de 160 ans, la Société Civile Immobilière de Cheval Blanc est vendue pour 155 m d’€ au baron Albert Frère et à Bernard Arnault (LVMH). Mais la continuité était assurée. Dès 1991, les héritiers de la famille Fourcaud-Laussac, alors qu’il n’avait que 34 ans, avait proposé la direction de Cheval Blanc à Pierre Lurton. C’était un jeune homme qui avait été formé sous l’œil bienveillant de son oncle, André Lurton, au Clos Fourtet (Saint-Emilion, Premier Grand Cru classé B), une propriété familiale. Ajoutons qu’il avait également fait ses classes à l’école d’Émile Peynaud, certainement le plus grand œnologue que la terre bordelaise ait porté (décédé à 92 ans en 2004). Pierre Lurton sera reconduit ainsi que son équipe à la tête du château en 1998 lorsque Bernard Arnault et Albert Frère achètent Cheval Blanc. Son expérience lui a valu d’être également nommé en 2004 à la direction du prestigieux château d’Yquem tombé lui aussi dans l’escarcelle de LVMH. Il dirige enfin à l’autre bout du monde Cheval des Andes, né en 1999 de l’association de Terrazas de los Andes, filiale de Moët Hennessy en Argentine, avec Cheval Blanc.Cheval des Andes à Mendoza (Argentine), l’un des plus grands crus d’Amérique du Sud.

Respect des rythmes de la vigne

Cheval est l’une des très rares propriétés d’un seul tenant où le plan parcellaire n’a pas bougé depuis 1871. Les 45 parcelles d’aujourd’hui sont chacune entretenues comme un jardin et vendangées selon leur maturité. En tout y sont recensés 218 000 pieds qui nécessitent 35 manipulations dans l’année. A Cheval Blanc, protection raisonnée du vignoble, pas d’herbicide, engrais naturels, labourages, plantation de haies pour recréer et stimuler la biodiversité, respect des rythmes de la vigne, gestion parcellaire… tels sont les maîtres mots qui sous-tendent la philosophie du château. Pour l’élevage, les barriques de chêne neuves proviennent de sept tonnelleries différentes de façon à éviter tout type d’arôme boisé dominant.

  • La production annuelle est d’environ 80 000 bouteilles.
  • Second vin : Le Petit Cheval, né en 1988 avec une production de 15 000 bouteilles. Selon les années, de 10 à 40 % de la vendange est consacrée au Petit Cheval (vendu cinq fois moins cher).

    Petit Cheval 1995
    Le Petit Cheval millésime 1995, bouteilles dégustées en octobre 2016 (Photo FC)

2015 privé de Petit Cheval

A coté du grand cru, un second vin est né en 1988, Le Petit Cheval tiré en moyenne à 15 000 exemplaires contre 80 000 pour le grand frère. Après près de trente ans d’un attelage gagnant gagnant, le millésime 2015 ne verra pas son Petit Cheval sortir des chais. La raison est donnée par Pierre Lurton : tout ce qui est bon habituellement est extraordinaire en 2015. Donc, tout en 2015 ira au grand cru. Patience pour Le Petit Cheval millésime 2016 !

Le Petit Cheval Bordeaux Blanc
Le Petit Cheval Bordeaux Blanc millésime 2014 commercialisé depuis 2016 en appellation Bordeaux

2016, un Petit Cheval en blanc millésime 2014

Il a fallu 8 ans d’essais pour obtenir ce premier millésime 2014 commercialisé à 4500 bouteilles (30 000 cols en 2019) et dont le prix de vente tourne autour de 90 €. Cette cuvée de blanc en appellation Bordeaux prend le nom du deuxième vin du château, Le Petit Cheval créé en 1988. Ce Blanc est issu d’un vignoble de 6,5 ha de sauvignon blanc* et de sémillon (1 ha de sémillon mais pas encore en production), acheté à la famille Moueix en 2006 (la propriété voisine de la Tour du Pin). Un petit rappel historique montre qu’avant la guerre, près de 60 % du vignoble bordelais était blanc. D’ailleurs ce Petit Cheval blanc, suit les traces de certains crus classés du Médoc avec leurs vins blancs secs comme Margaux, Cos d’Estournel, Palmer jusqu’à Sauternes avec Yquem ou Guiraud.

*6 clones différents de sauvignon (bordelais et sancerrois) sur 13 parcelles.

 Les hommes-clés de Cheval Blanc

Autour de Pierre Lurton, à gauche, Pierre-Olivier Clouet, directeur technique de Cheval Blanc et à droite, Nicolas Corporandy, chef de culture
Autour de Pierre Lurton, à gauche, Pierre-Olivier Clouet, directeur technique de Cheval Blanc et à droite, Nicolas Corporandy, chef de culture

Dans l’équipe de Pierre Lurton, une quarantaine de personnes travaillent au domaine. On trouve Pierre-Olivier Clouet, le directeur technique de Cheval Blanc depuis 2008. Ce normand originaire de Lisieux, ingénieur agronome a fait la faculté d’œnologie de Bordeaux. Il a vu sa carrière dès 2005 liée à celle de Pierre Lurton qui lui a donné à ses côtés (c’était son premier poste) la responsabilité de La Tour du Pin, puis de Quinault. Pierre-Olivier dit volontiers qu’à Cheval Blanc c’est le fruit frais qui est recherché : on aime la note de framboise fraîche mais pas le coulis de framboise, la fraise mais pas la confiture de fraises, la prune mais surtout pas le pruneau. De plus ajoute-t-il, on ne fait pas du vin avec du jus mais avec des peaux, c’est la maturité des peaux qui nous intéresse. Les anthocyanes, les tanins, les arômes, tout est dans les peaux.

Nicolas Corporandy est quand à lui chef de culture après avoir exercé la même charge pendant dix ans au château Laroque, à Saint Emilion. Enfin, Cheval Blanc a pour maître de chai Thierry Garnaud. Il est depuis  plus de 30 ans la mémoire du château, le gardien du temple connaissant chaque millésime qu’il a lui-même élevé.

Un chai signé Christian de Portzamparc

En 2011 était inauguré à Cheval Blanc, par Bernard Arnault et Albert Frère, un chai d’exception* signé du grand architecte Christian de Portzamparc*, né au Maroc en 1944, premier prix Pritzker français en 1994. Il avait déjà réalisé pour LVMH, la tour Vuitton à New-York. Pour ce nouveau chai, le cahier des charges était ardu se rappelle Pierre Lurton : pas de technologie mais un atelier pour faire le vin et suffisamment d’espace pour mettre en chorégraphie l’élégance du geste. Dix huit mois plus tard, le chai était là en forme de colline, étonnamment audacieux, porté par une structure de 6500 m2 sur quatre voiles de béton de 80 m de long, faisant à la fois office de murs et de poutres (coût 12 millions d’€, premier millésime 2011).

*Après les architectes Ricardo Bofill (le chai circulaire de Lafite), Jean-Michel Wilmotte (Cos d’Estournel), Sylvain Dubuisson (château Haut Selve), Mario Botta (château Faugères), voici qu’à une centaine de mètres de Cheval Blanc, Château La Dominique a fait appel à Jean Nouvel pour concevoir son nouveau chai. Il est rouge, habillé de plaques de métal formant un effet miroir inversé inspiré de l’artiste britannique Anish Kapoor.

Un chai qui s'intègre dans une parfaite harmonie à Cheval Blanc
Un chai qui s’intègre dans une parfaite harmonie à Cheval Blanc (Photo FC)

Un jardin suspendu qui ondule au dessus d’un chai-colline

Christian de Portzamparc a imaginé ce chai-colline au sommet duquel a été planté un jardin d’agrément offrant une vue panoramique sur le vignoble : un jardin suspendu, qui ondule au-dessus du nouveau chai, œuvre du paysagiste Régis Guignard.  À l’intérieur, l’atelier du vin. Dans une atmosphère quasi religieuse s’alignent les cinquante-deux cuves aux formes courbes, de neuf tailles différentes pour permettre de vinifier selon précisément la taille de chaque parcelle et à la hauteur de la récolte. Il s’agit de cuves en béton en forme d’amphore, matériau idéal seul capable d’offrir cette inertie thermique voulue par Pierre Lurton et son équipe alors que bien d’autres se tournent vers le bois ou l’Inox.

Cheval Blanc, l'intérieur du nouveau chai
Pierre Lurton devant l’alignement des 52 cuves en forme d’amphore pour vinifier chacune des parcelles du vignoble (Photo FC)

Des murs en moucharabieh

En sous-sol se trouve le chai d’élevage de 1300 m2 pouvant accueillir 850 barriques avec son système de ventilation qui passe par les murs en moucharabieh, ce qui  facilite l’aération naturelle et ne dessèche pas le bois des barriques (un système de climatisation a cependant été prévu pour conserver une température constante). Enfin, ce chai permet également grâce à un immense couloir de déchargement de rentrer la vendange à l’abri en cas d’intempéries. Ce chai n’est pas un temple technologique, mais d’un lieu de grâce d’un accord parfait entre le dehors et le dedans. Nous sommes dans les ateliers d’un vin rare, parmi les outils sublimés d’un travail de haute exigence. Avec de l’audace, un style inspiré et une sensualité rendue visible, Cheval Blanc reste incomparable.

Chai d'élevage à Cheval Blanc
le chai d’élevage pouvant accueillir 850 barriques avec son système de ventilation qui passe par les murs en moucharabieh (Photo FC)

Les grands millésimes

Cheval Blanc 2012
Cheval Blanc 2012

…2010, 2009, 2008, 2007, 2006, 2005, 2004, 2003, 2002, 2001, 2000, 1999, 1998, 1996, 1995, 1994, 1990, 1989, 1986, 1985, 1983, 1982, 1981, 1978, 1975, 1964, 1961, 1959, 1955, 1953, 1949, 1948, 1947, 1945, 1929, 1921

Post-scriptum

Château Cheval Blanc (HC Editions)
Un ouvrage collectif sorti fin 2014 qui évoque la magie de Cheval Blanc

Fin 2014 sortait chez HC Editions, après une gestation de 3 ans : Cheval Blanc, un ouvrage collectif vendu 80 €, réalisé avec la complicité de Pierre Lurton et de son équipe. L’éditeur a sollicité de nombreuses personnalités issues d’univers extérieur au monde du vin, pour porter un regard transversal sur la magie Cheval Blanc. Architecte, artiste, écrivain, couturier, parfumeur-créateur, sculpteur, chef d’orchestre ont contribué à ce beau livre en faisant appel à leurs émotions et à leur expertise pour évoquer ce grand cru. De plus, sept chefs étoilés, français et étrangers, femmes et hommes, ont chacun créé sur place, dans la cuisine du château une recette exclusive en hommage à un millésime de Cheval Blanc.

Château Cheval Blanc
Cheval Blanc, quel millésime va être choisi pour ce dîner au château à l’approche de noël ? (Photo Michel Isserlis)

François

  • 1990 – Les grands vins du monde, préfacé par Gérard Depardieu. 
  • 1992 – Grands et petits vins de France, préfacé par Jean Carmet.
  • 1996 – Le guide des grands et petits vins de France, préfacé par Alain Favereau.
  • 2000 – The Flammarion Guide to World Wines
  • 2013 – Les vignobles mythiques, aux éditions Belin préfacé par Pierre Lurton (Cheval Blanc et Yquem).
  • 2014 – Prix Amunategui-Curnonsky décerné par l’APCIG (association professionnelle des chroniqueurs de la gastronomie et du vin).
  • 2016 – Cépages & Vins aux éditions Dunod.
  • 2020 – Cépages & Vins, nouvelle édition, éditions Dunod.

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