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Côte de Beaune (Bourgogne)

Côte de Beaune (Bourgogne) : c’est simple, au nord, la Côte de Nuits, au sud, la Côte de Beaune ! Au nord, les plus grands crus rouges, au sud, les plus grands crus blancs ; un partage qui souffre cependant d’une exception notoire ! Corton qui fut la propriété de Charlemagne (Corton-Charlemagne et Charlemagne) est le seul grand cru rouge de cette Côte de Beaune.

Face au soleil levant

Elle s’ouvre magistralement par la célébrissime Montagne de Corton, véritable trait d’union entre les Côtes de Nuits et de Beaune. C’est là où s’interpénètrent trois prestigieuses appellations : à l’est, Ladoix-Serrigny, à l’ouest, Pernand-Vergelesses et au sud, Aloxe-Corton (on prononce Alosse). La Côte de Beaune s’achève 25 km plus au sud par la pointe des Maranges et par Santenay, village adossé à la montagne des Trois Croix qui du haut de ses 550 m, telle une vigie offre l’un des plus beaux panoramas de la Bourgogne viticole. Le vignoble de la Côte de Beaune est plus vaste (près du double) et plus compact que celui de son grand rival du nord. Il s’étend sur 3000 ha à flanc d’un coteau souvent étroit d’à peine quelques centaines de mètres. Mais il est magnifiquement exposé au soleil levant puisqu’orienté le plus souvent au sud-est et même au sud, comme si la Côte suivait le soleil du regard, à une altitude qui varie entre 265 et 290 m pour Chevalier-Montrachet, entre 250 et 270 m pour Montrachet ou entre 240 et 250 m pour Bâtard, Bienvenues et Criots.

Capitale historique des vins de Bourgogne

La Côte de Beaune qui englobe une vingtaine de communes dont la liste énumère tout ce que la Bourgogne a de plus aristocratique, s’enorgueillit de compter la capitale historique des vins de Bourgogne dont elle porte le nom. Beaune est le siège des principales maisons de négoces bourguignonnes ayant la plus forte concentration de caves, là où sont élevés les vins en fûts et où dorment des millions de bouteilles. Si Beaune est une ville construite pour le vin justifiant son surnom de ville-vin, elle est aussi l’une des plus importantes communes viticoles de Côte-d’Or avec 250 domaines. Mais Beaune est surtout connue pour ses ventes annuelles (troisième dimanche de novembre) des vins des Hospices de Beaune, une vente de charité, devenue un événement mondial.

Ce que la terre peut produire de meilleur

La Côte de Beaune n’offre à ses Blancs qu’un seul cépage, le chardonnay qui produit ici (à l’exception du Musigny en Côte de Nuits) ce qu’il peut faire de mieux sur la terre, tout simplement les plus grands vins blancs secs du monde. Ils sont sept. Enoncer leurs noms est une litanie que tout amateur aime à se répéter avec envie et délice. Parmi eux, le plus célèbre d’entre eux, le mythique Montrachet (on prononce monrachet). Son nom dérive du Mont Rachet  qui signifie chauve, décrivant l’aridité de son terroir aux sols argileux et calcaires. Montrachet est tellement exceptionnel qu’il se partage équitablement entre les communes de Chassagne-Montrachet et de Puligny-Montrachet, offrant une déclinaison époustouflante : Chevalier-Montrachet, Bâtard-Montrachet, Bienvenues-Bâtard-Montrachet, et  Criots-Bâtard-Montrachet, minuscule vignoble de 1,44 ha d’une terre particulièrement crayeuse tel que peut l’indiquer son nom (criots est un dérivé de craie). Ce sont des vins à la robe or paille prenant avec l’âge des nuances ambrées et plus jaunes, dont le bouquet évoque le beurre, le croissant chaud, la fougère, les fruits secs, les épices et le miel. Ils sont tout à la fois, onctueux et fermes, secs et caressants, enveloppés et profonds. Ils semblent être dotés de toutes les grâces mais sous un caractère inflexible.

A la couleur du sol correspond la couleur du vin

Les sols de la Côte de Beaune sont constitués de calcaires marneux et de marnes de l’époque du jurassique moyen et supérieur. La plupart des grands crus se situent à mi-coteau, là où la terre arable n’occupe souvent qu’une couche peu profonde, en contact avec la roche-mère ; des sols donc peu épais sur un calcaire dur, traversés par une bande de marne rougeâtre ou pierreux, rendzines légères formées sur des marnes et calcaires marneux. Très curieusement, la Côte de Beaune qui est surtout connue pour ses sublissimes blancs, produit à plus de 70 % des rouges, des vins plus discrets, un peu moins puissants, des vins plus féminins que ceux de la Côte de Nuits. Cette différence s’explique par la nature des terrains. En schématisant, il suffit de regarder la couleur du sol pour déterminer la qualité et la couleur des vins. Au bas des coteaux, s’étend un plateau presque horizontal, constitué de marnes, de sables et de cailloutis avec une accumulation d’oolithes riches en fer : c’est le domaine des appellations générales. Jusqu’à mi-pente, les niveaux calcaires sont recouverts en partie d’éboulis argilo-caillouteux ; le sol ferrugineux prend alors une teinte brune ; on est ici en pleins vignobles rouges. Ensuite, au fur et à mesure que l’on monte, la marne blanche apparaît plus nettement, une terre qui convient admirablement aux blancs. Enfin, au sommet, la marne a laissé la place à des calcaires plus résistants convenant aux appellations communales.

Les Hautes Côtes de Beaune

Au dessus de la Côte de Beaune s’étend un plateau de 400 m d’altitude, traversé par des vallées qui façonnent un paysage de collines. Ce sont les Hautes Côtes de Beaune. Une vingtaine de communes viticoles y ont installé leur vignoble malgré des conditions climatiques moins privilégiées que celles de la Côte elle-même, sur les coteaux les mieux exposés, constituant ainsi l’appellation Bourgogne-Hautes Côtes de Beaune.

I/Les communes de la Côte de Beaune et leurs différentes appellations

  • Ladoix-Serrigny (ou Ladoix) : appellations communale et Premiers Crus. Autres appellations sur la commune de Ladoix-Serrigny : Bourgogne-La Chapelle Notre-Dame, Côte de Beaune-Villages, Aloxe-Corton et Corton ;
  • Aloxe-Corton : appellations communale et Premiers Crus. Autres appellations sur la commune d’Aloxe-Corton : Charlemagne, Corton et Corton-Charlemagne ;
  • Pernand-Vergelesses : appellations communale et Premiers Crus. Autres appellations sur la commune  de Pernand-Vergelesses : Aloxe-Corton, Charlemagne, Corton, Corton-Charlemagne et Bourgogne-Hautes Côtes de Beaune ;
  • Chorey-lès-Beaune : appellation communale. Autre appellation sur la commune de  Chorey-Lès-Beaune : Côte de Beaune-Villages ;
  • Savigny-lès-Beaune (ou Savigny) : appellation communale et Premiers Crus. Autres appellations sur la commune de Savigny-lès-Beaune : Côte de Beaune-Villages et Bourgogne-Hautes Côtes de Beaune ;
  • Beaune : appellations communale et Premiers Crus. Autres appellations sur la commune de Beaune : Côte de Beaune et Bourgogne-Hautes Côtes de Beaune ;
  • Pommard : appellations communale et Premiers Crus. Autre appellation sur la commune de Pommard : Bourgogne-Hautes Côtes de Beaune ;
  • Volnay : appellations communale et Premiers Crus. Autre appellation sur la commune de Volnay : Bourgogne-Hautes Côtes de Beaune ;
  • Monthelie : appellations communale et Premiers Crus. Autre appellation sur la commune de Monthélie : Côte de Beaune-Villages ;
  • Auxey-Duresses : appellations communale et Premiers Crus. Autres appellations sur la commune d’Auxey-Duresses : Côte de Beaune-Villages et Bourgogne-Hautes Côtes de Beaune ;
  • Saint-Romain : appellation communale. Autre appellation sur la commune de  Saint-Romain : Côte de Beaune-Villages ;
  • Meursault : appellations communale et Premiers Crus. Autres appellations sur la commune de Meursault : Blagny, Sainte-Marie-La-Blanche (IGP), Volnay et Bourgogne-Hautes Côtes de Beaune  ;
  • Puligny-Montrachet : appellations communale et Premiers Crus. Autres appellations sur la commune de Puligny-Montrachet : Bâtard-Montrachet, Bienvenues-Bâtard-Montrachet, Montrachet, Chevalier-Montrachet, Blagny et Côte de Beaune-Villages ;
  • Saint-Aubin : appellations communale et Premiers Crus. Autres appellations sur la commune de Saint-Aubin : Côte de Beaune-Villages et Bourgogne-Hautes Côtes de Beaune ;
  • Chassagne-Montrachet : appellations communale et Premiers Crus. Autres appellations sur la commune de Chassagne-Montrachet : Bâtard-Montrachet, Criots-Bâtard-Montrachet, Montrachet et Côte de Beaune-Villages ;
  • Remigny : appellations Chassagne-Montrachet, Santenay, Côte de Beaune-Villages et Bourgogne-Côte Chalonnaise ;
  • Santenay : appellations communale et Premiers Crus. Autre appellation sur la commune de Santenay : Côte de Beaune-Villages ;
  • Cheilly-lès-Maranges : appellations Maranges, Côte de Beaune-Villages et Bourgogne-Hautes Côtes de Beaune ;
  • Dezize-lès-Maranges : appellations Maranges, Côte de Beaune-Villages et Bourgogne-Hautes Côtes de Beaune ;
  • Sampigny-lès-Maranges : appellations Maranges, Côte de Beaune-Villages Bourgogne-Hautes Côtes de Beaune.

II/Les Grands Crus de la Côte de Beaune (par commune)

Sur la commune de Pernand-Vergelesses :

  • Corton (rouge et blanc) : 96,63 ha dont 92 ha en rouge pour une production annuelle de 413 000 bouteilles et 4,63 ha en blanc pour une production annuelle de 25 000 bouteilles.
  • Corton-Charlemagne et Charlemagne (blanc) : 45,21 ha avec une production annuelle de 300 000 bouteilles.

Sur la commune d’Aloxe-Corton :

  • Corton,
  • Corton-Charlemagne et Charlemagne 

Sur la commune de Ladoix-Serrigny :

  • Corton,
  • Corton-Charlemagne et Charlemagne

Sur la commune de Puligny-Montrachet :

  • Bâtard-Montrachet (blanc) : 12,17 haavec une production annuelle de 71 000 bouteilles.
  • Bienvenues-Bâtard-Montrachet (blanc) : 3,69 ha avec une production annuelle de 23 000 bouteilles.
  • Montrachet (blanc) : 7,79 ha avec une production annuelle de 42 000 bouteilles.
  • Chevalier-Montrachet (blanc) : 7,47 ha avec une production annuelle de 45 000 bouteilles.

Sur la commune de Chassagne-Montrachet :

  • Bâtard-Montrachet,
  • Criots-Bâtard-Montrachet (blanc) : 1,44 ha avec une production annuelle de 10 000 bouteilles.
  • Montrachet.

François

  • 1990 – Les grands vins du monde, préfacé par Gérard Depardieu. 
  • 1992 – Grands et petits vins de France, préfacé par Jean Carmet.
  • 1996 – Le guide des grands et petits vins de France, préfacé par Alain Favereau.
  • 2000 – The Flammarion Guide to World Wines
  • 2013 – Les vignobles mythiques, aux éditions Belin préfacé par Pierre Lurton (Cheval Blanc et Yquem).
  • 2014 – Prix Amunategui-Curnonsky décerné par l’APCIG (association professionnelle des chroniqueurs de la gastronomie et du vin).
  • 2016 – Cépages & Vins aux éditions Dunod.
  • 2020 – Cépages & Vins, nouvelle édition, éditions Dunod.

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