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Saumur-Champigny (AOC Saumur-Champigny) appellation d’Anjou (vallée de la Loire)

Saumur-Champigny (AOC Saumur-Champigny) appellation d’Anjou (vallée de la Loire) vin rouge : voici un vin rouge qui rivalise avec ses grands voisins tourangeaux, un de ces vins à la mode qu’il suffit de demander sans avoir à consulter la carte. Le Saumur-Champigny, issu du breton (le cabernet-franc) avec un apport possible de cabernet sauvignon et de pineau d’Aunis (très rare), a vraiment tout pour se faire aimer. Il est léger, gouleyant, tannique mais sans excès, généreux, avec ce léger parfum de violette et d’iris qui le caractérise. Violette également est sa robe lorsque, tout jeune et un peu vif, il sort du fût, pour évoluer vers la myrtille et se parer de rubis à la maturité, en laissant entr’apercevoir les premiers reflets tuilés.

Vin de soif, vin de garde

La plupart peuvent être consommés dans leur jeunesse mais leurs complexités se révèlent après plusieurs années de garde de 5 à 15 ans. Le Saumur-Champigny peut ainsi être un vin d’une extraordinaire concentration comme d’une légèreté toute aérienne. On va ainsi de ces cuvées printanières à boire l’été pour la soif ou le plaisir aux cuvées puissantes et charpentées faites pour la garde.

Un socle crayeux truffé de caves

Si la vigne date de l’époque romaine, le vignoble a véritablement explosé depuis ces quarante dernières années. On est passé de 300 ha en 1960 à 1450 ha aujourd’hui proche de la limite potentielle de l’appellation estimée à 1600 ha. On plante donc de plus en plus presque exclusivement du cabernet franc sur une aire d’appellation qui, de Saumur, longe les falaises de la Loire en lignes de coteaux parallèles au fleuve. La vigne occupe la moindre parcelle de coteau bien exposée, dont le socle crayeux est truffé de caves. Le vignoble au sud-est de Saumur forme un triangle délimité par la rive gauche de la Loire, à l’ouest par le Thouet et à l’est par la forêt de Fontevraud.

Champs de feu

La spécificité de ce vin exceptionnel repose sur la richesse argilo-calcaire de son terroir et la présence du tuffeau en sous-sol. Le vignoble est ainsi dispersé en îlots, sur les buttes de tuffeau (craie) et les affleurements de calcaire blanc à silex. Cette roche calcaire du crétacé supérieur absorbe les précipitations hivernales et restitue parcimonieusement une partie de cette eau durant les périodes de sécheresse. Mais c’est d’abord la forte capacité du terrain a emmagasiner la chaleur solaire pour la reconstituer la nuit qui est un élément essentiel dans la personnalité du Saumur-Champigny. Le nom même de Champigny ne provient-il pas du latin Campus ignis qui signifie Champs de feu ?

9 communes proche de Champigny

Très précisément délimitée selon des critères géologiques stricts, l’aire d’appellation se limite à neuf communes proche du village de Champigny :

  • Chacé,
  • Dampierre,
  • Montsoreau,
  • Parnay,
  • Saint Cyr en Bourg,
  • Saumur,
  • Souzay-Champigny,
  • Turquant,
  • Varrains.

La biodiversité en action

Saumur-Champigny, zone écologique, c’est l’actualité du vignoble, un plan très ambitieux, une action collective  menée en autre, depuis 2004  par le syndicat des producteurs de Saumur-Champigny, le lycée agricole de Montreuil-Bellay…Il est en parfaite adéquation avec l’esprit qui anime l’ensemble des vignerons de l’appellation. Il permet ainsi au Saumur-Champigny de retrouver les meilleures expressions de son vignoble à travers l’équilibre naturel de son environnement. C’est ce qu’on appelle biodiversité ou zone écologique. En gros, on laisse les vignes enherbées, on replante des haies (21 km de haies ont aujourd’hui été plantée par plus de 60 producteurs), ainsi que des arbustes pour favoriser l’habitat de prédateurs, limiter le parasitisme du vignoble, redévelopper des essences locales, etc. Un projet qui profitera aux générations futures et au vin qui se boira à l’aube des années 2015-2020.

L’appellation est travaillée par 130 producteurs pour une production moyenne annuelle de l’ordre de 80 000 hl.

François

  • 1990 – Les grands vins du monde, préfacé par Gérard Depardieu. 
  • 1992 – Grands et petits vins de France, préfacé par Jean Carmet.
  • 1996 – Le guide des grands et petits vins de France, préfacé par Alain Favereau.
  • 2000 – The Flammarion Guide to World Wines
  • 2013 – Les vignobles mythiques, aux éditions Belin préfacé par Pierre Lurton (Cheval Blanc et Yquem).
  • 2014 – Prix Amunategui-Curnonsky décerné par l’APCIG (association professionnelle des chroniqueurs de la gastronomie et du vin).
  • 2016 – Cépages & Vins aux éditions Dunod.
  • 2020 – Cépages & Vins, nouvelle édition, éditions Dunod.

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