Sacy (cépage blanc) : on l’appelle tressalier dans l’Allier (appellation Saint-Pourçain). C’est un cépage productif, résistant et vigoureux. Il est à petites grappes et à petits grains blancs, juteux et très sucrés. D’après les analyses génétiques, il serait le fruit d’un croisement entre le pinot et le gouais (à l’instar d’ailleurs du chardonnay, de l’aligoté, du melon de Bourgogne ou l’auxerrois). Il a pour origine l’abbaye cistercienne de Reigny, près de Vermenton* dans l’Yonne, juste à coté justement du village de Sacy ou est né Restif de la Bretonne (1734-1806) et où a vécu l’écrivain Jacques Lacarrière (1925-2005). Sa propagation fut telle qu’on alla jusqu’à demander son interdiction en 1782.
* On disait du sacy vers 1782 qu’il donnait à Vermenton un vin plat et de mauvaise calité (sic).
Cépage star de l’AOC Saint-Pourçain
Le sacy n’est plus aujourd’hui autorisé qu’en Bourgogne (Crémant de Bourgogne dans l’aire d’appellation Saint-Bris et Bourgogne grand ordinaire rebaptisé Coteaux bourguignons depuis 2012) et surtout en Auvergne dans l’appellation Saint-Pourçain. On le connaît sous le nom de Sacy de l’Yonne et plus communément sous celui de tressallier indiquant qu’il était essentiellement planté sur la rive gauche de l’Allier. Là, c’est un cépage précoce mais sa récolte est plutôt tardive, fin septembre-début octobre. Grâce à un assemblage original avec du Chardonnay auquel on peut rajouter du sauvignon, le tressallier d’une belle subtilité aromatique fournit de remarquables arômes primaires qui ne sont pas sans rappeler ceux du viognier.
Le tressallier et le sacy sont cultivés aujourd’hui sur une centaine d’hectares.