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Sociando-Mallet (château Sociando-Mallet) appellation Haut-Médoc (Bordeaux)

Sociando-Mallet (château Sociando-Mallet) appellation Haut-Médoc (Bordeaux) vin rouge : il a tout des plus grands au point d’être comparé (à juste titre) aux meilleurs seconds crus classés du Médoc. Sociando-Mallet possède certainement l’un des plus beaux terroirs de graves du Médoc perché sur la butte de Baleyron à Saint-Seurin-de-Cadourne, avec une vue imprenable sur l’estuaire de la Gironde. Le domaine est situé à moins d’1 km de Saint-Étienne-du-Rouvray, juste au nord de Saint-Estèphe et à 10 kilomètres de Pauillac. Il couvre 120 ha dont les 90 ha de vignes qui s’étendent à l’est de la commune.

Merlot et cabernet sauvignon à part égale

Le terroir est constitué d’un sol de graves guntzienne reposant sur un sous-sol argilo-calcaire profond de nature très similaire à château Montrose. Idéal pour le cabernet sauvignon qui y murit dans les meilleures conditions, ainsi que pour le merlot grâce à un bon drainage du sol ! D’ailleurs, avec un âge moyen de 30 années, l’encépagement est composé presque à égalité de cabernet sauvignon (48%) et de merlot (47 %) plus, 5% de cabernet franc. Pas de vendange en vert explique Jean Gautreau le propriétaire : Je ne la pratique jamais, je préfère tailler plus court et garder mes dix raisins, plutôt que cinq qui gonflent parce qu’on a coupé les cinq autres. Le travail de la vigne s’effectue  en culture raisonnée et la  vinification et élevage dans la plus pure tradition bordelaise (levures indigènes, fermentation dans des cuves thermorégulées; remontages quotidiens; cuvaison de 25 à 30 jours, puis écoulage et presse; fermentation malolactique en cuve; élevage en barrique de chêne français; soutirage 3 fois par mois par gravité et par l’esquive, le trou étant situé sur le fond de la barrique; méthode ancestrale pour éliminer les lies; pas de collage, simple filtration avant mise en bouteille). En plus, le choix des bouchons, sélectionnés  permet une garde d’une quarantaine d’années.

La production est estimée à 550 000 bouteilles par an.

Second vin : Demoiselle de Sociando élaboré à partir de vignes plus jeunes (20 ans).

l’Autre de Sociando-Mallet (dans la collection l’esprit de Bordeaux par Yvon Mau). Une cuvée exclusive élaborée à l’image du premier vin par Jean Gautreau pour répondre à la demande de vins à déguster plus jeunes. Elle est à destination de la restauration et des cavistes.

Le coup de foudre

Le premier propriétaire de Sociando-Mallet est un certain Sieur Sociando (Sociondo !) d’origine basque, acquéreur de terrains viticoles près de Saint-Seurin-de-Cadourne en 1633. En 1831 Marie-Elisabeth Alaret, épouse Achille Mallet, capitaine de marine, et rebaptise la propriété Sociando-Mallet. A partir de 1878, le domaine changera plusieurs fois de propriétaires avant d’être repris en main par Jean Gautreau en 1969. Il ne reste alors que 5 ha exploitables sur les 13 du domaine et des bâtiments en mauvais état. Mais Jean Gaudreau cette année là, a le coup de foudre. Cet ancien champion de tennis, négociant en vin de son état sur le marché belge et hollandais cherche alors une propriété pour un de ses clients. Il découvre Sociando Mallet : la vue sur la Gironde était exceptionnelle et le terroir de tout premier ordre aime-t-il encore à expliquer. La suite se lit comme une success story à la bordelaise. Les quelques piteux hectares  de 1969 sont devenus plus de 90 ha quarante ans plus tard grâce notamment à un choix très judicieux de parcelles. Une cinquantaine de personnes travaillent aujourd’hui sur le domaine.

Millésime 1975, la renaissance

Peut-on affirmer que c’est le millésime 1975 qui marque la véritable (re)naissance de Socando-Mallet. Le millésime 1990 confirme toutes les espérances. Celui qu’on surnommait déjà le roi du Médoc coiffait sur le poteau lors d’une célèbre dégustation du grand jury européen à Paris, non seulement ses voisins médocains premiers crus classés mais aussi tous les autres. Faut-il encore mentionner Las Vegas avec le millésime 1982, où il se classe deuxième tant dans le jury européen que parmi le jury américain. D’ailleurs, déguster tous les vins produits par le château depuis 25 ans prouve à quel point ce magnifique terroir très proche  de  ceux de Montrose ou Latour, produit incontestablement l’un des crus les plus incontournables du Médoc !

François

  • 1990 – Les grands vins du monde, préfacé par Gérard Depardieu. 
  • 1992 – Grands et petits vins de France, préfacé par Jean Carmet.
  • 1996 – Le guide des grands et petits vins de France, préfacé par Alain Favereau.
  • 2000 – The Flammarion Guide to World Wines
  • 2013 – Les vignobles mythiques, aux éditions Belin préfacé par Pierre Lurton (Cheval Blanc et Yquem).
  • 2014 – Prix Amunategui-Curnonsky décerné par l’APCIG (association professionnelle des chroniqueurs de la gastronomie et du vin).
  • 2016 – Cépages & Vins aux éditions Dunod.
  • 2020 – Cépages & Vins, nouvelle édition, éditions Dunod.

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