Teinturier (cépages teinturiers) vinification : ce sont des cépages à pellicule noire et à pulpe noire autrement dit des variétés de raisin dont la pulpe est colorée comme le gamay de Chaudenay encore présent en Saône et Loire et dans la Vallée de la Loire (Coteaux d’Ancenis, Haut-Poitou, Touraine rosé). Un autre gamay, le gamay de Bouze cépage teinturier qui a pratiquement disparu. Il est d’origine bourguignonne, provenant sans doute du village de Bouze, près de Beaune. Il se distingue du gamay à jus blanc classique (celui du Beaujolais) par son jus rouge très coloré. Quant au gamay fréaux, il s’agit d’une mutation observée par Antoine Fréaux en 1841 à Couchey (Côte d’or) sur une souche de gamay de Bouze. Vinifiés seuls, ces teinturiers donnent des vins très âpres difficiles à boire souvent mélangés à des raisins incomplètement mûres. Ils servaient surtout comme vins de coupage puis expédiés et consommés notamment en région parisienne.
L’alicante, un succès phénoménal
L’alicante (bouschet) avec sa pulpe de baies rouges fait partie des cépages teinturiers. Il est originaire du sud de la France. Dès le début de sa multiplication en 1886 par Henri Bouschet qui l’élabora à partir d’un croisement de petit bouschet* (un cépage teinturier) avec le cépage espagnol garnacha tinta, ce cépage eut partout un succès phénoménal. Tous ces cépages teinturiers n’étant pas autorisés en AOC sont en régression voire en voie de disparition.
*Le teinturier du Cher a servi de géniteurs à de nombreux teinturiers tel que le petit Bouschet ou l’alicante ganzin qui lui-même donna naissance au rubired, un nouveau cépage teinturier de plus en plus répandu en Australie et en Californie.